CHRONOLOGIE
En rouge, les commentaires du Comité de soutien
13 avril 2000 : " Ces rapports qui accablent ".
14 Avril 2000 : "Juppé : relogement sur 5 ans".
"Il faut aboutir à la fermeture du village. Mais ceci ne peut pas se faire
instantanément comme vous le semblez le suggérer. Il faut organiser le départ ou le
relogement de chaque famille et ceci nécessite du temps et un accompagnement social lourd
" écrit Alain Juppé, qui estime qu'un délai de cinq ans "est
un objectif raisonnable pour aboutir à la fermeture du village andalou".
(Sud-Ouest, 14 avril 2000).
13 Juillet 2000 : " Les enfants victimes du plomb ".
26 juillet 2000 : " Le grand nettoyage commence ".
Août 2000 : articles dans Le Monde et Libération :
" Des enquêtes dénoncent la situation sanitaire d'un
village de Gitans près de Bordeaux "
"Le maire (RPR) de Bordeaux, Alain Juppé, est confronté à la situation
alarmante du " village andalou ", communauté de Gitans située au nord de la
ville. Un rapport de l'Institut européen de l'environnement de Bordeaux (IEEB) a mis en
lumière le niveau de pollution très élevé de cette zone, sise à proximité de
décharges. Médecins du monde a détecté plusieurs cas de saturnisme, mais la mairie
peine à trouver une autre implantation". (Le Monde, 8 août 2000).
" Les gitans coincés dans le village du
saturnisme ".
"Près de Bordeaux, un tiers des enfants du "camp" sont touchés. Le
saturnisme peut entraîner des troubles mentaux irréversibles: sur 63 tests, 23
révèlent des taux de plus de 100 mg par litre, pour une moyenne "tolérable"
fixée par l'Inserm à 36 mg". (Libération, 29 août 2000).
12 septembre : soirée au cinéma Utopia de Bordeaux. La
solidarité sorganise.
Au cinéma Utopia de Bordeaux, Jésus Garcia (porte-parole des familles du Village
Andalou) et Stéphane Lhomme (instituteur responsable de classes denfants du Village
Andalou de 1992 à 2000) organisent une soirée film-débat consacrée au Village Andalou.
18 Gitans, représentants des familles du Village Andalou, étaient présents. La
solidarité sorganise : des citoyens venus comme simples spectateurs prennent
contact avec les Gitans et les organisateurs
NB : Au cours de la soirée, Mme Fayet, adjointe de M. Juppé, annonce que le relogement se fera sur deux ans et non plus sur 5 ans. Comme quoi la mobilisation commence à faire effet au moins sur les effets d'annonce de la municipalité !
19 septembre " Juppé chez les Gitans ". Relogement en deux ans !
26 octobre 2000 : " Le relogement va commencer ".
NB : Il ny a jamais eu relogement de 4 familles en novembre mais dune seule en décembre !
Novembre-décembre 2000 : manuvres de la mairie de Bordeaux.
(par SL, Comité de soutien)
Ayant eu vent de lintention des familles du Village Andalou de manifester, Alain
Juppé à envoyé en urgence, vendredi 24 novembre, quelques adjoints dont Mme Fayet pour
tenter de désamorcer la mobilisation. Dans la hotte du
" Père-Alain " :
Concernant les dossiers de relogement, au lieu de les amener avec eux au Village, les élus municipaux demandent aux familles daller les chercher chez les bailleurs. Et de préciser " Si vous voyez un logement qui vous plait dans une rue, notez le numéro ". Voilà de la belle politique de relogement pour familles atteintes par le saturnisme ! Mais il y a encore plus stupéfiant : ne se rendant même pas compte de leur mépris, les élus ont annoncé une sortie à la mer ! Qui plus est, elle ne concernera que les mères avec des enfants en bas age. Exit les pères ! Mais aucune famille na mordu à lhameçon : une sortie à la mer ne soigne ni du saturnisme, ni de lexclusion. " Nous voulons vivre normalement comme des pauvres, explique un des pères de famille du village, pas comme des riches, juste comme des pauvres. Mais nous ne voulons plus rester dans ce ghetto ".
6 décembre 2000 : " Une première famille relogée ".
NB : il reste plus de 40 familles dans le ghetto ! Quant à lassociation relais-insertion annoncée ici comme déjà créée, elle na commencé à fonctionner que bien plus tard. Voilà ce qui arrive quand on publie les yeux fermés les déclarations provenant de la mairie de Bordeaux.
7 décembre 2000 : " Manif à la Victoire "
NB : Certains Gitans reçoivent des coups de téléphone anonymes du style "Si tu manifestes, tu vas perdre ton emploi", ou "tes allocations familiales", ou "tu ne seras jamais relogé", etc .
9 décembre 2000 : " Une première en
chantant ".
9 décembre 2000 : Au " Village Andalou ", la fête jusquau bout de la nuit !
Gitans sédentaires du Village Andalou, Gitans voyageurs accourus prêter main forte, bordelais " de souche ", Noirs, Blancs, " Gris " la manifestation pour le relogement des familles du Village Andalou fut toute de couleurs, de chansons, damitiés anciennes ou toute fraîches
Animée par des musiciens tsiganes et bordelais, des danseuses de flamenco, la manifestation a aussi vu les familles tsiganes scander sous toutes les formes : " On veut des maisons ! ". Et de préciser " Nous voulons des voisins de toutes origines, nous ne voulons plus être maintenus entre gitans ". A mi-chemin, arrêt devant la mairie de Bordeaux. Le rangs de policier sécarte pour laisser savancer le directeur de cabinet dAlain Juppé. " Nous connaissons bien la situation et nous avons pris les mesures nécessaires " prétend sous les huées le directeur de cabinet qui est tout de même resté derrière les barrières métalliques, craignant certainement dêtre kidnappé par les " sauvages ".
La manif se poursuit jusquà la préfecture. Après des prises de parole émouvantes, les Gitans invitent les manifestants à se rendre au Village Andalou pour boire un verre. En réalité, la fête durera jusquau bout de la nuit. Un vieux téléviseur, le journal de France 3 diffusé nationalement : les images de la manifestation furent applaudies, contrairement à la déclaration dune représentante de la mairie Bordeaux : " Pour vivre en ville, il faut savoir respecter ses voisins, entretenir sa maison, se débarrasser de ses chiens et de son coq ". Il y a parfois des baffes qui se perdent
Les gitans et leurs amis, anciens et nouveaux, ont ensemble bu, mangé,
parlé, dansé au son des guitares. Le lendemain, mon ami Jésus me confiera "Cette
soirée, pour nous gitans, cétait mieux que Noël".
(S. L., Comité de soutien, 10-12-2000)
Mardi 19 décembre 2000 : " La démolition a commencé "
NB : larticle se termine par une formule qui laisse croire aux lecteurs que les Gitans font preuve dexigence. Par ailleurs, la surmédiatisation de la démolition de cette maison a fait que beaucoup de Bordelais ont pensé que le Village Andalou n'existait plus...
Lundi 5 février 2001 " Les Gitans s'impatientent ".
NB : Seulement deux familles relogées en 8 mois ! Et la
municipalité de Bordeaux qui encaisse près de cent mille francs mensuels payés par les
familles et la CAF. Comment ne pas penser que c'est pour continuer à percevoir cette
manne mensuelle que Juppé ne reloge pas les familles gitanes, malgré le saturnisme ?
La manif aura lieu le 10 mars 2001, départ 15h, place de la Victoire à Bordeaux.
Mercredi 7 février 2001
: " Une dizaine de familles relogées "NB : Pourquoi une telle affirmation présentée comme une certitude ? En réalité, il y aura eu en mars... zéro relogement ! Le maire de Bordeaux ment, la presse doit se méfier et ne pas prendre les annonces pour des réalités...
PROBLEME : lensemble de larticle du 7 février présente de graves inexactitudes et des formulations pour le moins ambigües à l'encontre des Gitans. C'est totalement incompréhensible.
Vendredi 23 février 2001 : "Cabaret Gitan" au
LOCAL, 61 rue de Tauzia (Bordeaux). Avec les musiciens du Village Andalou.
NB : Encore une belle soirée de solidarité, et le plaisir
de partager le flamenco des musiciens gitans.
Samedi 17 mars 2001- Le Parisien
"Alerte au
saturnisme au Village gitan de Bordeaux"
NB : La presse parisienne s'intéresse au problème. Il faut dire que de nombreux cas de saturnisme ont été découverts à Paris ces dernières années, en particulier dans un arrondissement dont le maire était à l'époque un certain... Alain Juppé !
Mercredi 18 avril 2001 - Conférence de presse du Comité de soutien et du DAL
"Nous allons réquisitionner des logements
! "
Au cours de la conférence de presse organisée solidairement par les familles
gitanes et le comité de soutien, nous annonçons que, si la situation n'évolue pas très
vite, nous allons réquisitionner des logements vides appartenant à des sociétés HLM.
Nous annonçons la venue pour le 20 avril de Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole national
du DAL (Droit Au Logement). Les effets se font sentir très vite : Alain Juppé, très
inquiet, recevra les représentants du Village Andalou...
Vendredi 20 avril 2001 - Relogement en 6 mois ?
18h : Rassemblement devant la mairie de Bordeaux. Une délégation est
reçue par le maire de Bordeaux qui annonce que le relogement pourra se faire en 6 mois...
si le préfet prend ses responsabilités.
20h : débat public à l'Athénée Municipal de Bordeaux.
22h30 : fête solidaire au Village Andalou. La solidarité entre Gitans et non-Gitans est
définitivement acquise. Quoi qu'il arrive, les amitiés nouées demeureront. C'est une
vraie victoire sur l'apartheid ethnique mis en place par la mairie de Bordeaux.
18 mai : Alerte générale !
Les taux de plomb en augmentation dramatique ! Les prises de sang effectuées en avril enfin révélées : au lieu de taux aux alentours de 100, on trouve maintenant des taux à 200, 220, avec un "record" à 273 !
Audience du lundi 21 mai 2001 à la préfecture de la Gironde
Reçus par M. le Préfet : Jésus Garcia et 6 autres Gitans du Village Andalou - Stéphane Lhomme (Comité de Soutien) - Jean-Philippe Gasparotto (DAL) ainsi que Maître Boulanger, avocat des familles.
M. le préfet annonce le relogement en toute urgence des familles du Village Andalou, dans "des mobil-homes confortables comme dans la Somme". Les familles et le comité de soutien soutiennent ce plan qui permet de soustraire les Gitans, enfants en particulier, au péril du saturnisme.
COMMUNAUTE URBAINE DE
BORDEAUX
Pas de terrain pour les
gitans
Pour accueillir provisoirement les
gitans du camp de Bacalan qui va être fermé, les terrains disponibles dans
l'agglomération bordelaise semblent introuvables (Sud-Ouest mercredi 23 mai 2001)
Par : MARIE-CLAUDE ARISTEGUI
NB : Dès le lendemain de l'annonce du préfet, Mme Aristéguy "mine le terrain" et compromet le relogement provisoire en interrogeant les maires avant même qu'ils aient été contactés par la Préfecture...
VILLAGE ANDALOU
NB : Hélas, le "nécessaire" a été fait pour empêcher la réalisation du plan de relogement annoncé par le préfet...
BORDEAUX, 28 juin (AFP) - Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire d'Etat au logement, a indiqué jeudi à Bordeaux que l'Etat allait financer à hauteur de 5 millions de francs le relogement des familles du "village andalou", un lotissement du nord de Bordeaux où six cas de saturnisme ont été décelés chez des enfants de 8 à 15 ans, lors d'une conférence de presse, après avoir visité le village en début d'après-midi, en compagnie du maire RPR de Bordeaux, Alain Juppé et du préfet Christian Frémont
NB : Le coût du relogement, déploré par la mairie, est une plaisanterie : c'est l'Etat qui paye !
VILLAGE ANDALOU
CARREIRE
- La cité s'interrogeCITE MARTIN-VIDEAU/QUAI DE BRAZZA -
Un départ précipitéNB : Le maire de Bordeaux est prêt utiliser les méthodes les plus répugnantes pour régler la question gitanes à Bordeaux... Il est vrai que, plus jeune, il a collaboré avec un préfet nommé... Maurice Papon. Ca doit donner des idées.
Semaine spéciale Village Andalou, le ghetto gitan de bordeaux
Exposition : Histoire et actualité du
Village Andalou.
Débat : Jeudi 29 novembre, 20h15 avec Jésus Garcia, porte parole des familles
gitanes
Concert de flamenco Vendredi 30 novembre à partir de 19h
NB : La solidarité continue, les amitiés persistent, et c'est déjà une victoire immense sur l'indifférence et le racisme...
Jeudi 13 décembre 2001
Communiqué du Comité de soutien aux familles du
Village Andalou
La fin du Village Andalou mais les zones d'ombre demeurent :
Un relogement de toute urgence qui aura duré 18 mois !
Des familles touchées par le saturnisme sont donc restées 18 mois au Village Andalou après la révélation du saturnisme. Comment expliquer ce scandale mis en uvre par la mairie de Bordeaux et toléré par la préfecture ?
Taux de saturnisme : la vérité masquée !
Accompagnement social de la "sortie du ghetto": le néant !
Les aides demandées (et accordées verbalement par le préfet) ne sont jamais venues. Pour beaucoup de familles, la sortie du ghetto, bien que souhaitée, reste un traumatisme, une difficile rupture avec le mode de vie clanique. La mairie de Bordeaux et la Préfecture n'ont rien fait.
De fait, c'est l'association SOLIDARITE ET CULTURE, présidée par Jésus Garcia, qui organise une Fête du Village Andalou - Vendredi 21 décembre 2001 à 20h Salle Buscaillet (Bordeaux Bacalan)