CHRONOLOGIE
En rouge, les commentaires du Comité de soutien
13 avril 2000 : " Ces rapports qui accablent ".
" Deux rapports confidentiels brossent un tableau accablant des conditions
de vie dans le " village andalou " de l'avenue de Labarde. Entre les rats et les
voitures désossées, quel avenir ? " (Sud-Ouest - Jean-Denis
Renard – 13 avril 2000)
14 Avril 2000 : "Juppé : relogement sur 5 ans".
"Il faut aboutir à la fermeture du village. Mais ceci ne peut pas se faire
instantanément comme vous le semblez le suggérer. Il faut organiser le départ ou le
relogement de chaque famille et ceci nécessite du temps et un accompagnement social lourd
" écrit Alain Juppé, qui estime qu'un délai de cinq ans "est
un objectif raisonnable pour aboutir à la fermeture du village andalou".
(Sud-Ouest, 14 avril 2000).
13 Juillet 2000 : " Les enfants victimes du
plomb ".
"Des prélèvements sanguins sur les enfants du Village andalou révéleraient
des cas d'intoxication sévères au plomb. Les Tsiganes demandent à partir sur-le-champ
(…) L'analyse a porté sur vingt-neuf enfants de 6 mois à 6 ans. Douze d'entre eux
présentent une imprégnation au plomb, six autres une intoxication ", explique le
docteur Bertrand Favarel-Garrigues, de Médecins du monde". (Sud-Ouest, JD
Renard, 13 juillet 2000)
26 juillet 2000 : " Le grand nettoyage commence ".
"La ville diligente des travaux de nettoyage du village andalou à Bordeaux-Nord.
Un premier geste pour assainir le site, suite à la révélation de cas de saturnisme
infantile sur place (…) Rien ne dit toutefois que la cause réelle des cas de
saturnisme infantile disparaîtra. A ce jour, celle-ci n'est pas encore cernée avec
précision." ( Sud-Ouest- J.-D. Renard –
26 juillet 2000)
Août 2000 : articles dans Le Monde et Libération :
" Des enquêtes dénoncent la situation sanitaire d'un
village de Gitans près de Bordeaux "
"Le maire (RPR) de Bordeaux, Alain Juppé, est confronté à la situation
alarmante du " village andalou ", communauté de Gitans située au nord de la
ville. Un rapport de l'Institut européen de l'environnement de Bordeaux (IEEB) a mis en
lumière le niveau de pollution très élevé de cette zone, sise à proximité de
décharges. Médecins du monde a détecté plusieurs cas de saturnisme, mais la mairie
peine à trouver une autre implantation". (Le Monde, 8 août 2000).
" Les gitans coincés dans le village du
saturnisme ".
"Près de Bordeaux, un tiers des enfants du "camp" sont touchés. Le
saturnisme peut entraîner des troubles mentaux irréversibles: sur 63 tests, 23
révèlent des taux de plus de 100 mg par litre, pour une moyenne "tolérable"
fixée par l'Inserm à 36 mg". (Libération, 29 août 2000).
12 septembre : soirée au cinéma Utopia de Bordeaux. La
solidarité s’organise.
Au cinéma Utopia de Bordeaux, Jésus Garcia (porte-parole des familles du Village
Andalou) et Stéphane Lhomme (instituteur responsable de classes d’enfants du Village
Andalou de 1992 à 2000) organisent une soirée film-débat consacrée au Village Andalou.
18 Gitans, représentants des familles du Village Andalou, étaient présents. La
solidarité s’organise : des citoyens venus comme simples spectateurs prennent
contact avec les Gitans et les organisateurs…
NB : Au cours de la soirée, Mme Fayet, adjointe de M. Juppé, annonce que le relogement se fera sur deux ans et non plus sur 5 ans. Comme quoi la mobilisation commence à faire effet…au moins sur les effets d'annonce de la municipalité !
19 septembre " Juppé chez les Gitans ". Relogement
en deux ans !
" Le maire s'est rendu hier au village andalou pour discuter du relogement
des familles. L'affaire prendra environ deux ans et l'on commencera par les familles
nombreuses et éprouvées par le saturnisme ". (Sud-Ouest - mardi 19
septembre 2000).
26 octobre 2000 : " Le relogement va
commencer ".
" Dès la fin novembre, quatre familles du Village andalou de Bacalan vont
être relogées.
"Alain Juppé a déjà eu l'occasion de le dire et même de le répéter :
la municipalité a l'intention de reloger les habitants du Village andalou. Dès fin
novembre, quatre familles dont les enfants sont particulièrement intoxiqués vont être
relogées : deux dans des grands appartements (HLM) situés dans des communes de
l'agglomération, et deux autres dans une maison de Bacalan, que vont quitter les anciens
combattants marocains. " (Sud-Ouest - MC Aristéguy - Jeudi 26 octobre
2000).
NB : Il n’y a jamais eu relogement de 4 familles en novembre mais d’une seule en décembre !
Novembre-décembre 2000 : manœuvres de la mairie de Bordeaux.
(par SL, Comité de soutien)
Ayant eu vent de l’intention des familles du Village Andalou de manifester, Alain
Juppé à envoyé en urgence, vendredi 24 novembre, quelques adjoints dont Mme Fayet pour
tenter de désamorcer la mobilisation. Dans la hotte du
" Père-Alain " :
Concernant les dossiers de relogement, au lieu de les amener avec eux au Village, les élus municipaux demandent aux familles d’aller les chercher chez les bailleurs. Et de préciser " Si vous voyez un logement qui vous plait dans une rue, notez le numéro ". Voilà de la belle politique de relogement pour familles atteintes par le saturnisme ! Mais il y a encore plus stupéfiant : ne se rendant même pas compte de leur mépris, les élus ont annoncé…une sortie à la mer ! Qui plus est, elle ne concernera que les mères avec des enfants en bas age. Exit les pères ! Mais aucune famille n’a mordu à l’hameçon : une sortie à la mer ne soigne ni du saturnisme, ni de l’exclusion. " Nous voulons vivre normalement comme des pauvres, explique un des pères de famille du village, pas comme des riches, juste comme des pauvres. Mais nous ne voulons plus rester dans ce ghetto ".
6 décembre 2000 : " Une première famille
relogée ".
" La mairie de Bordeaux vient de reloger à Gradignan, dans un grand
pavillon neuf, une famille de Bacalan dont les enfants sont atteints de saturnisme.
(…) Par ailleurs, une association relais-insertion a été créée pour
favoriser ce relogement ainsi que l'insertion professionnelle des personnes concernées. ".
(Sud-Ouest - MC Aristéguy - mercredi 6 décembre)
NB : il reste plus de 40 familles dans le ghetto ! Quant à l’association relais-insertion annoncée ici comme déjà créée, elle n’a commencé à fonctionner que bien plus tard. Voilà ce qui arrive quand on publie les yeux fermés les déclarations provenant de la mairie de Bordeaux.
7 décembre 2000 : " Manif à la Victoire "
" Les Gitans du Village andalou ont prévu de manifester samedi entre la
Victoire et la mairie. Motif : les lenteurs du relogement.
"C'est une forme d'événement. Pour la première fois, les familles gitanes
qui résident au Village andalou, ces baraquements insalubres situés à la frange nord du
quartier de Bacalan, vont manifester dans les rues du centre pour protester contre leurs
conditions d'hébergement. Pour qui mesure la méfiance atavique que suscite " la
ville " à cette population coupée de tout, ce déplacement sous la porte
d'Aquitaine atteste l'ampleur de la grogne. Le rendez-vous est programmé pour samedi, à
15 heures, place de la Victoire. Le cortège se dirigera ensuite vers la mairie de
Bordeaux ". (Sud-Ouest - JD Renard - jeudi 7 décembre 2000)
NB : Certains Gitans reçoivent des coups de téléphone anonymes du style "Si tu manifestes, tu vas perdre ton emploi", ou "tes allocations familiales", ou "tu ne seras jamais relogé", etc… .
9 décembre 2000 : " Une première en
chantant ".
" Parce qu'ils considèrent trop long le délai de deux ans pour
les reloger, les Gitans du Village andalou ont défilé en ville, accompagnés de nombreux
sympathisants .
"La manifestation des Gitans du village Andalou dans les rues de la ville,
samedi après-midi, aura surpris le public de la rue. Essentiellement de par sa tournure
musicale et chantée qui devait lui conférer une certaine charge émotionnelle. En effet,
de la place de la Victoire à l'hôtel de ville en passant par le cours Pasteur, faite de
banderoles multiples et de slogans bien scandées, un seul calicot ouvrait la marche, et
celle ci se déroula aux accents de guitare, accordéon, mandoline, violons et
violoncelle. Sur cette banderole, on pouvait lire : "Un logement pour tous
les gitans, un jardin, pas une décharge, halte au plomb". "
(Sud-Ouest lundi 11 décembre 2000).
9 décembre 2000 : Au " Village Andalou ", la fête jusqu’au bout de la nuit !
Gitans sédentaires du Village Andalou, Gitans voyageurs accourus prêter main forte, bordelais " de souche ", Noirs, Blancs, " Gris "… la manifestation pour le relogement des familles du Village Andalou fut toute de couleurs, de chansons, d’amitiés anciennes ou toute fraîches…
Animée par des musiciens tsiganes et bordelais, des danseuses de flamenco, la manifestation a aussi vu les familles tsiganes scander sous toutes les formes : " On veut des maisons ! ". Et de préciser " Nous voulons des voisins de toutes origines, nous ne voulons plus être maintenus entre gitans ". A mi-chemin, arrêt devant la mairie de Bordeaux. Le rangs de policier s’écarte pour laisser s’avancer le directeur de cabinet d’Alain Juppé. " Nous connaissons bien la situation et nous avons pris les mesures nécessaires " prétend sous les huées le directeur de cabinet qui est tout de même resté derrière les barrières métalliques, craignant certainement d’être kidnappé par les " sauvages ".
La manif se poursuit jusqu’à la préfecture. Après des prises de parole émouvantes, les Gitans invitent les manifestants à se rendre au Village Andalou pour boire un verre. En réalité, la fête durera jusqu’au bout de la nuit. Un vieux téléviseur, le journal de France 3 diffusé nationalement : les images de la manifestation furent applaudies, contrairement à la déclaration d’une représentante de la mairie Bordeaux : " Pour vivre en ville, il faut savoir respecter ses voisins, entretenir sa maison, se débarrasser de ses chiens et de son coq… ". Il y a parfois des baffes qui se perdent…
Les gitans et leurs amis, anciens et nouveaux, ont ensemble bu, mangé,
parlé, dansé au son des guitares. Le lendemain, mon ami Jésus me confiera "Cette
soirée, pour nous gitans, c’était mieux que Noël".
(S. L., Comité de soutien, 10-12-2000)
Mardi 19 décembre 2000 : " La démolition a commencé "
" Une maison du village andalou de Bacalan dont les locataires ont été
relogés a été démolie. A terme, tout le lotissement sera détruit. (…) Les Gitans
pour la plupart veulent absolument déménager mais pour aller dans des endroits qui leur
plaisent. Il leur faut forcément plusieurs pièces et si possible un jardin. "
( Sud-Ouest MC Aristéguy - mardi 19 décembre 2000 )
NB : l’article se termine par une formule qui laisse croire aux lecteurs que les Gitans font preuve d’exigence. Par ailleurs, la surmédiatisation de la démolition de cette maison a fait que beaucoup de Bordelais ont pensé que le Village Andalou n'existait plus...
Lundi 5 février 2001 " Les Gitans s'impatientent ".
" Devant la lenteur du plan de relogement proposé par la mairie, les Gitans
ont annoncé l'organisation d'une nouvelle manifestation à Bordeaux " (Sud-Ouest
- Audrey Marret - Lundi 5 février 2001)
NB : Seulement deux familles relogées en 8 mois ! Et la
municipalité de Bordeaux qui encaisse près de cent mille francs mensuels payés par les
familles et la CAF. Comment ne pas penser que c'est pour continuer à percevoir cette
manne mensuelle que Juppé ne reloge pas les familles gitanes, malgré le saturnisme ?
La manif aura lieu le 10 mars 2001, départ 15h, place de la Victoire à Bordeaux.
Mercredi 7 février 2001 : " Une
dizaine de familles relogées "
" D'ici à la fin mars, comme prévu, une dizaine de familles du
Village andalou de Bacalan seront relogées ". ( Sud-Ouest - MC
Aristéguy - Mercredi 7 février 2001 )
NB : Pourquoi une telle affirmation présentée comme une certitude ? En réalité, il y aura eu en mars... zéro relogement ! Le maire de Bordeaux ment, la presse doit se méfier et ne pas prendre les annonces pour des réalités...
PROBLEME : l’ensemble de l’article du 7 février présente de graves inexactitudes et des formulations pour le moins ambigües à l'encontre des Gitans. C'est totalement incompréhensible.
Vendredi 23 février 2001 : "Cabaret Gitan" au
LOCAL, 61 rue de Tauzia (Bordeaux). Avec les musiciens du Village Andalou.
NB : Encore une belle soirée de solidarité, et le plaisir
de partager le flamenco des musiciens gitans.
Samedi 17 mars 2001- Le Parisien
"Alerte au
saturnisme au Village gitan de Bordeaux"
NB : La presse parisienne s'intéresse au problème. Il faut dire que de nombreux cas de saturnisme ont été découverts à Paris ces dernières années, en particulier dans un arrondissement dont le maire était à l'époque un certain... Alain Juppé !
Mercredi 18 avril 2001 - Conférence de presse du Comité de soutien et du DAL
"Nous allons réquisitionner des logements
! "
Au cours de la conférence de presse organisée solidairement par les familles
gitanes et le comité de soutien, nous annonçons que, si la situation n'évolue pas très
vite, nous allons réquisitionner des logements vides appartenant à des sociétés HLM.
Nous annonçons la venue pour le 20 avril de Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole national
du DAL (Droit Au Logement). Les effets se font sentir très vite : Alain Juppé, très
inquiet, recevra les représentants du Village Andalou...
Vendredi 20 avril 2001 - Relogement en 6 mois ?
18h : Rassemblement devant la mairie de Bordeaux. Une délégation est
reçue par le maire de Bordeaux qui annonce que le relogement pourra se faire en 6 mois...
si le préfet prend ses responsabilités.
20h : débat public à l'Athénée Municipal de Bordeaux.
22h30 : fête solidaire au Village Andalou. La solidarité entre Gitans et non-Gitans est
définitivement acquise. Quoi qu'il arrive, les amitiés nouées demeureront. C'est une
vraie victoire sur l'apartheid ethnique mis en place par la mairie de Bordeaux.
NB :
Toujours aussi écoeurant, le maire de Bordeaux de défausse sur le préfet : « il appartient à
l'autorité publique de prendre des décisions qui conviennent. Il y a un problème de
plombémie chez certains enfants et c'est pour cette raison que nous avons engagé un
processus de fermeture du village. Faut-il l'accélérer ? A la lumière des récentes
études entreprises par la DDASS, c'est une question que je poserai au préfet, en
espérant avoir une orientation précise dès les prochains jours ».
Après de nombreux reportages dans les
médias nationaux, tout le monde en France sait qu'il y a urgence à reloger les familles
gitanes du bidonville de Bordeaux. Tout le monde sauf ce pauvre Juppé qui
fait mine de ne pas le savoir et qui demande au préfet de lui dire ce qu'il faut faire.
Il y a vraiment des baffes qui se perdent...
18 mai : Alerte générale !
Les taux de plomb en augmentation dramatique ! Les prises de sang effectuées en avril enfin révélées : au lieu de taux aux alentours de 100, on trouve maintenant des taux à 200, 220, avec un "record" à 273 !
Audience du lundi 21 mai 2001 à la préfecture de la Gironde
Reçus par M. le Préfet : Jésus Garcia et 6 autres Gitans du Village Andalou - Stéphane Lhomme (Comité de Soutien) - Jean-Philippe Gasparotto (DAL) ainsi que Maître Boulanger, avocat des familles.
M. le préfet annonce le relogement en toute urgence des familles du Village Andalou, dans "des mobil-homes confortables comme dans la Somme". Les familles et le comité de soutien soutiennent ce plan qui permet de soustraire les Gitans, enfants en particulier, au péril du saturnisme.
COMMUNAUTE URBAINE DE
BORDEAUX
Pas de terrain pour les
gitans
Pour accueillir provisoirement les
gitans du camp de Bacalan qui va être fermé, les terrains disponibles dans
l'agglomération bordelaise semblent introuvables (Sud-Ouest mercredi 23 mai 2001)
Par : MARIE-CLAUDE ARISTEGUI
NB : Dès le lendemain de l'annonce du préfet, Mme Aristéguy "mine le terrain" et compromet le relogement provisoire en interrogeant les maires avant même qu'ils aient été contactés par la Préfecture...
VILLAGE ANDALOU
Les gitans toujours inquiets
Le préfet annoncera vendredi des
mesures concernant le relogement provisoire des familles du village andalou. Mais déjà
les gitans s'inquiètent (Sud-Ouest - Jeudi 14
juin 2001)
NB : Hélas, le "nécessaire" a été fait pour empêcher la réalisation du plan de relogement annoncé par le préfet...
AFP - Bordeaux : l'Etat débloque 5 MF pour reloger les familles du "village andalou"
BORDEAUX, 28 juin (AFP) - Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire d'Etat au logement, a indiqué jeudi à Bordeaux que l'Etat allait financer à hauteur de 5 millions de francs le relogement des familles du "village andalou", un lotissement du nord de Bordeaux où six cas de saturnisme ont été décelés chez des enfants de 8 à 15 ans, lors d'une conférence de presse, après avoir visité le village en début d'après-midi, en compagnie du maire RPR de Bordeaux, Alain Juppé et du préfet Christian Frémont
NB : Le coût du relogement, déploré par la mairie, est une plaisanterie : c'est l'Etat qui paye !
VILLAGE ANDALOU
Pétition contre pétition
En marge du relogement d'urgence
des Gitans, les pétitions circulent. Après celle du quartier Boudet, opposé à
l'arrivée des Gitans, voici celle du comité de soutien
"Le comité de soutien des familles du Village andalou a présenté hier
une pétition de 1 500 signatures en faveur du relogement des Gitans dont les enfants sont
atteints de saturnisme. Lancée au mois de décembre 2000, cette pétition entend
répondre à une autre, circonscrite elle au quartier de la caserne Boudet." (Sud-Ouest mercredi 4 juillet 2001)
NB : La facilité avec laquelle M. Juppé, si souvent inflexible, a cédé devant une ridicule pétition (qui plus est, anonyme) est affligeante et, d’ailleurs, réellement troublante : qui est derrière cette pétition ?
AMBARES-ET-LAGRAVE
Le refus se généralise
On attend quelques centaines d'opposants à la venue des
familles du village andalou aujourd'hui, à 18h30, devant la mairie (Sud-Ouest
- Vendredi 20 juillet 2001)
NB : Le préfet avait annoncé que les relogements provisoires auraient lieu avec du matériel de l'Etat et sur des terrains de l'Etat, pour ne pas être soumis à la pression des élus locaux ou des racistes. Or, le préfet a néanmoins reculé. Le maire de bordeaux aurait-il "le bras long" ?
VILLAGE ANDALOU
Les caravanes de la discorde.
Le Village andalou commence à être évacué. Mais le relogement
dans des caravanes provoque la déception des principaux intéressés. (Sud-Ouest mardi 31 juillet 2001)
NB : Des caravanes pour des Gitans sédentaires depuis 40 ans, Juppé a choisi d'humilier les habitants du Village andalou.
CARREIRE - La cité s'interroge
Des familles du Village andalou pourraient être
relogés dans des maisons anciennes de la cité Carreire. Des habitants de cette cité
estiment qu'elles sont trop vétustes pour cela.
(Sud-Ouest - Samedi 11 août 2001)
CITE MARTIN-VIDEAU/QUAI DE BRAZZA - Un départ précipité
Six familles andalouses devaient être
relogées dans la cité Martin-Videau depuis le 10 août. Problème : les précédents
locataires sont toujours là, et se sentent pris au dépourvu.(Sud-Ouest -
Jeudi 16 août 2001)
NB : Le maire de Bordeaux est prêt utiliser les méthodes les plus répugnantes pour régler la question gitanes à Bordeaux... Il est vrai que, plus jeune, il a collaboré avec un préfet nommé... Maurice Papon. Ca doit donner des idées.
Du 26 au 30 novembre 2001, au P’tit Rouge (8 rue Mauriac, 33000 Bordeaux)
Semaine spéciale Village Andalou, le ghetto gitan de bordeaux
Exposition : Histoire et actualité du
Village Andalou.
Débat : Jeudi 29 novembre, 20h15 avec Jésus Garcia, porte parole des familles
gitanes
Concert de flamenco Vendredi 30 novembre à partir de 19h
NB : La solidarité continue, les amitiés persistent, et c'est déjà une victoire immense sur l'indifférence et le racisme...
Jeudi 13 décembre 2001
Communiqué du Comité de soutien aux familles du
Village Andalou
La fin du Village Andalou… mais les zones d'ombre demeurent :
Un relogement de toute urgence… qui aura duré 18 mois !
Des familles touchées par le saturnisme sont donc restées 18 mois au Village Andalou après la révélation du saturnisme. Comment expliquer ce scandale mis en œuvre par la mairie de Bordeaux et toléré par la préfecture ?
Taux de saturnisme : la vérité masquée !
Accompagnement social de la "sortie du ghetto": le néant !
Les aides demandées (et accordées verbalement par le préfet) ne sont jamais venues. Pour beaucoup de familles, la sortie du ghetto, bien que souhaitée, reste un traumatisme, une difficile rupture avec le mode de vie clanique. La mairie de Bordeaux et la Préfecture n'ont rien fait.
De fait, c'est l'association SOLIDARITE ET CULTURE, présidée par Jésus Garcia, qui organise une Fête du Village Andalou - Vendredi 21 décembre 2001 à 20h – Salle Buscaillet (Bordeaux Bacalan)
Sud-Ouest – samedi 22
décembre 2001
BACALAN -
Par : BERTRAND POUPARD
Village andalou d'un soir
Les familles du Village Andalou aujourd'hui éclaté, leurs amis
et les sympathisants de leur cause se sont retrouvés hier soir pour une fête associative.
Au fil de leurs actions en ville, de
leurs négociations avec la municipalité et les pouvoirs publics, qui ont fini par
accélérer un plan de relogement salubre -et dans la dignité-, les familles de l'ex
Village Andalou de Bacalan avaient noué, ces dernières années, bien des liens.
Associatifs ou individuels.
Au travers de cette solidarité agissante, dont les ramifications
allaient bien au delà des limites du quartier, gitans et non-gitans avaient aussi ouvert
une " histoire des gens " à Bordeaux. Une sorte de saga. Originale et qui ne
s'arrêtera pas avec le simple relogement des uns et des autres aux quatre coins de la
ville. Le Village Andalou est peut-être " éclaté " géographiquement, mais
pas dans les mémoires et dans les coeurs. Du reste, une assocation appelée "
Solidarité et Culture " est née de son combat. Présidée Jésus Garcia, l'un des
membres les plus actifs du collectif.
C'est cette association qui organisait hier soir, à la salle
Buscaillet, une première " Fête du Village Andalou. " Cette manifestation
conviviale, mais pas futile (on pouvait ouvrir des débats et aussi adhérer à
l'association pour conforter son action sociale), a drainé un nombreux public. Les
familles pouvaient apporter qui une tarte, qui une quiche, sachant qu'il y avait sur place
de quoi se restaurer.
Les enfants étaient, bien entendu, partie prenante à la fête
rehaussée par les accents des musiciens. Bref, le " Village Andalou " et
l'association qu'il a suscitée sont une réalité bien vivante dans la vie de la cité.