Racisme municipal


Déclaration de Mme Delannoy, directrice du CCAS
(Centre Communald'Action Sociale) de la mairie de Bordeaux,
à propos des Gitans qui demandent à être relogés
dans des conditions simplement décentes :

" Pour vivre en ville, il faut savoir respecter ses voisins, entretenir sa maison, se débarrasser de ses chiens et de son coq… "

Diffusée dans le 19-20 de France 3,
édition nationale, samedi 9 décembre 2000


Le Dr Canovas "hors-la-loi" !

Le Dr Canovas, conseiller municipal élu sur la liste Juppé, était aussi candidat en mars 2001 aux cantonales à Bacalan. Sur la plaquette électorale qu'il a diffusée, on pouvait lire : "Relogement des familles du Village Andalou, mais ailleurs qu'à Bacalan". Autrement dit, "Votez pour moi, je ferai dégager les Gitans du quartier" !!! Mais, de plus, la loi autorise-t-elle de choisir le lieu de logement de citoyens EN FONCTION DE LEUR APPARTENANCE ETHNIQUE ?


Humiliation

Environ 20 familles du Village ont donc été "relogées" durant l'été 2001 par le maire de Bordeaux dans des conditions extrèmement précaires en caravanes : terrible humiliation pour des gitans sédentaires depuis 40 ans (où sont passés les "mobil-homes confortables comme dans la Somme" annoncés par le Préfet le 21 mai 2001?). Dans la Somme ou ailleurs, les relogements d'urgence se font en mobil-homes (presque de petites maisons : pas le luxe, mais des conditions correctes tout de même). Pour les Gitans, par contre, des caravanes ! Il s'agit clairement de mesures racistes imposées par le maire de Bordeaux.


Immobilisme criminel du maire de Bordeaux pendant 17 mois:

Saturnisme : le QI intraitable
Les lésions cérébrales dues au plomb seraient irréversibles.
Libération, le jeudi 10 mai 2001

Traiter les enfants exposés au plomb, c'est bien pour faire diminuer le taux de ce toxique dans le sang, mais c'est malheureusement inefficace pour restaurer leur quotient intellectuel. C'est ce que conclut une vaste étude menée par les autorités de santé américaines (National Institute of Health), publiée aujourd'hui dans le New England Journal of Medicine.

Depuis plusieurs années, il ne fait plus aucun doute qu'un nourrisson exposé de façon chronique au plomb, même à des doses minimes, aura des troubles du développement cérébral et psychomoteur. A l'échelle individuelle, ce déficit - de l'ordre de 1 à 3 points de QI - passe complètement inaperçu. Au niveau d'une population, toute la courbe des QI est déplacée et les conséquences sont donc loin d'être négligeables en termes de santé publique. C'est pourquoi les autorités françaises essaient d'éliminer progressivement toutes les sources de plomb dans l'environnement : essence, vieilles peintures... et, plus récemment, les conduites d'eau (Libération du 14 avril).

Pour évaluer la réversibilité de ces troubles intellectuels, l'équipe de Walter Rogan a sélectionné 780 enfants âgés de 12 à 33 mois avec une plombémie (taux de plomb dans le sang) assez élevée : 200 à 450 microgrammes par litre. Ils ont été traités soit par Succimer (un traitement classique du saturnisme, en comprimés), soit par un placebo, puis suivis jusqu'à l'âge de 5 ans. Résultats : ceux qui recevaient effectivement le traitement ont eu une baisse rapide de leur plombémie, mais, à long terme, aucune amélioration des tests psychologiques et du QI, «alors qu'une variation de moins de trois points pouvait être détectée», soulignent les auteurs.

Un constat qui n'étonne guère le Dr Guy Huel, de l'Inserm. «Les études que nous avions menées il y a plus de dix ans sur le sujet montraient une réversibilité partielle des troubles, mais à l'époque, on ne raisonnait pas en termes de QI mais de troubles d'apprentissage, ce qui est moins précis. De plus, il s'agissait d'intoxications plus massives.»

En fait, les traitements seraient donc efficaces dans les cas les plus graves, mais sans effet ou presque sur des atteintes plus modérées. Une raison supplémentaire de prévenir plutôt que d'essayer de guérir ces intoxications.


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